|
Vue vers le Sud depuis le parc Casela (Ouest) |
|
L'hôtel le plus cher de Maurice : le Touessrock, en face de l'île aux Cerfs |
Pour nos vacances "d'hiver", nous avons évidemment choisi de découvrir les autres îles de l'archipel des Mascareignes dont la Réunion fait partie (elle est la plus occidentale). Un premier séjour de dix jours nous a amenés à l'île "soeur", Maurice, autrefois nommée "l'île de France" avant de nous être ravie par la "perfide Albion" en 1810. Le Français est largement pratiqué, même si la langue officielle et administrative est l'anglais. Une île résolument dédiée à la canne à sucre et au tourisme, dans sa forme la plus caricaturale parfois : des complexes hôteliers splendides et artificiels qui monopolisent des kilomètres de plages... Maurice a opté pour un tourisme de standing, "haut de gamme", "friqué"... et se prépare a accueillir 2 millions de touristes dans les prochaines années en misant sur le marché des pays émergents : Inde et Chine.
|
Cascade de Chamarel |
|
Lotus au jardin de Pamplemousses |
|
Tigre au parc Casela... on peut se promener dans l'enclos au milieu de jeunes lion(ne)s |
|
l'île aux Cerfs, vue vers le Nord |
Maurice n'est plus ce qu'elle a été vous diront ceux qui l'ont connue vingt ans auparavant... et qui désormais lui tournent le dos ; l'île s'est quelque peu dénaturée, bétonnée, même s'il reste encore des endroits authentiques et assez sauvages.
|
L'île aux Cerfs |
Pour des vacances en famille, c'est l'idéal : grandes plages bordées par le lagon, parcs animaliers (Casela, Vanille), jardins exotiques (Pamplemousses), excursions en mer et découverte des île (île aux Bénitiers, île aux Cerfs), observation des dauphins à la nage (masque et tuba), sites naturels, randonnées... on ne s'ennuie pas. L'île n'est plus aussi bon marché qu'elle a été... elle reste néanmoins attractive pour un tourisme de proximité... les Réunionnais y viennent volontiers.
|
Les terres de 7 couleurs à Chamarel (Sud) |
Nous avons aimé : les Mauriciens, ouverts et gentils, ils adorent les enfants (notre dernier de 11 mois était notre meilleur sésame pour entrer en contact avec les gens) ; de belles plages, des îles sauvages (en partie seulement), une ambiance très "India" (les indo-mauriciens dominent le fond du peuplement), des sites, des parcs de découverte...
Nous avons été déçus : les villes sont très moches, l'urbanisme est anarchique et sans grâce, la circulation dense et les bouchons, le tourisme "friqué", les vendeurs ambulants qui vous harcèlent (pas partout !), les bus (bruyants et antiques), l'océan indien est un peu frais en hiver (mais comparable à la Méditerranée, donc à nuancer...), la météo est mitigée (mais pas exécrable).
|
Rose du Vénézuela (parc de Pamplemousses) |
Bilan : Nous n'avons pas tout vu, il nous reste à découvrir le nord et le sud (de belles randonnées à faire), mais nous n'y retournerons pas dans l'immédiat, il y a d'autres destinations plus intéressantes à privilégier.
Une île adaptée à des vacances en famille, mais plus aussi bon marché qu'elle l'a été.
Une question : en poursuivant son développement dans cette voie, Maurice va-t-elle jouer la carte du "tourisme durable" et d'un développement équilibré ? va-t-elle sacrifier son identité et sa spécificité ? Saura-t-elle (voudra-t-elle) fidéliser sa clientèle touristique ?